La psychothérapie consiste habitullement à rencontrer trés régulièrement, pendant un temps défini, le psychologue en entrevues individuelles ou familiales dans son cabinet.

La situation sanitaire actuelle liée à la pandémie de COVID-19 et les mesures de confinement qui ont été  prises par le gouvernement ne le permettent plus. Elles nous amènent à repenser certaines de nos pratiques professionnelles, du moins de façon temporaire.

Pour ma part, en tant que psychologue, je souhaite maintenir une continuité des soins psychologiques, d'autant plus dans cet épisode inédit qui est en train de marquer notre société et nos esprits profondément avec tous les questionnements, les préoccupations, les incertitudes, les peurs et les usures que cela génère incontournablement.

Ecouter au plus près de ce qui tourmente, ce qui tourmentait déjà, l'épuisement, la solitude, la perte, la culpabilité, cet incessant ajustement entre proximité et éloignement, les craintes autour de nos droits fondamentaux... mais aussi tenter d'impulser l'espoir et un regard positif possible sur l'avenir, même s'il peut apparaître infime dans le contexte actuel qui nous contraint à nous éloigner: infime, ne veut pas dire impossible et je persiste à penser que chaque expérience aussi difficile soit-elle est une avancée sur l'existence et un apprentissage sur soi. Dans ce contexte sans cesse mouvant et incertain, résilience et ancrages sont renforcés.